Une Formation professionnalisanteLa formation d'EJE s'effectue sur 3 années, et est désormais reconnu de niveau VI (niveau licence) depuis la reforme d'août 2018*.
Avec 2100h de pratique (15 mois de stages) et 1500h de théorie, elle se partage en 4 domaines de formations: -DF1 : Accueil et accompagnement du jeune enfant et de sa famille (500h); -DF2 : Action éducative en direction du jeune enfant (500h); -DF3 : Travail en équipe pluriprofessionnelle et communication professionnelle (250h); -DF4 : Dynamiques interinstitutionnelles, partenariats et réseaux (250h). Chaque Domaine de Formation dispose d'épreuves de certification, nécessaire à l'obtention du diplôme du DEEJE (Diplôme d’État d’Éducateur de Jeunes Enfants). La validation des 180 ECTS est aussi essentiel à la réussite du diplôme. Les deux premiers domaines de formation sont considérés comme le cœur du métier de l'EJE, tandis que les deux derniers font partie du socle commun aux EJE, ES (Éducateurs spécialisés), ASS (Assistants de service social), ETS (Éducateur technique spécialisé), et CESF (Conseiller en économie sociale familiale) depuis la réforme des diplômes. Voir le Référentiel du DEEJE 2018 A compter de la rentrée 2019, les admissions sont intégrées à la plateforme Parcours Sup. Ainsi, les candidats sont sélectionnés sur dossier puis sur entretien. Mise à part les salariés et les demandeurs d'emploi qui doivent contacter directement les établissements, le dossier se complète sur la plateforme. Afin d'être admis dans la formation il faut remplir au minima une de ces conditions : -Être titulaire du baccalauréat ; -Être titulaire d’un diplôme, certificat, titre ou inscrit au répertoire national des certifications professionnelles d'au moins niveau IV ; -Bénéficier d’une validation de ses études, de ses expériences professionnelles ou de ses acquis personnels. Le diplôme est aussi accessible via la VAE (Validation des acquis de l'Expérience), l'apprentissage ou en cours d'emploi. |
La VAE
La VAE (Validation des acquis de l’expérience) est la démarche inverse de la formation, mais les deux reposent sur les mêmes compétences pratiques. Pour accéder à la VAE il faut justifier d’au moins 1 an d’expérience. La VAE se fait en complétant deux livrets : le premier plus administratif qui déterminera votre recevabilité et le second faisant état de vos différentes expériences qui justifieraient la validation de vos compétences. Le second livret dispose d’un accompagnement de droit de 24H (mais il possible de se faire plus longuement accompagner par les centres de formation). Enfin, la VAE se clôt par un entretien à l’oral d’une heure avec un jury, pour défendre par vous même votre dossier et expliquer plus clairement vos expériences. Ce jury se réunit dans deux temps dans l’année : une fois en printemps et une fois en automne. Contrairement à la validation des modules des compétences de la formation, la durée de validité par la VAE est à vie. C’est à dire que même si la validation des compétences n’est que partielle cette validité reste quoi qu’il en soit. Contrairement à la formation initiale qui a une durée de validité de 5 ans (lorsque validé partiellement). Ainsi, il est possible de compléter sa VAE plus tard pour valider les modules manquant ou compléter ces modules en entrant en formation. Autre chose à savoir : les personnes qui se verront valider et donc diplômer à partir de juillet 2021 seront considérées comme ayant un diplôme de niveau II, en lien avec la réforme des diplômes du social de 2018.
La Formation en Apprentissage

Un apprenti doit avoir entre 18 et 30 ans et trouver une entreprise qui compte en son sein un EJE en priorité, sinon un ES ou un ASS qui deviendra son maître d’apprentissage. Le lieu d’apprentissage appartient à la liste des établissements dans lesquels l’EJE est habilité à exercer (Voir la page structure). Le maître d’apprentissage peut se trouver sur le terrain ou en direction.
Pour ce qui est de la formation en école, l’apprenti dispose de 2 stages hors employeur dont 1 possible à l’étranger. Le reste du temps (comptant les périodes de stages pour les étudiants en cursus initial) est consacré au lieu d’apprentissage. Certains cours sont dispensés à l’école mais les thématiques nécessitent d’être abordées avec le maître d’apprentissage. C’est pourquoi le planning diffère de celui des étudiants en cursus initial ; en revanche les examens restent identiques. Du point de vue de l’école, l’apprenti est considéré lui aussi comme un étudiant. Par ailleurs, l’école propose des temps de regroupement entre les formateurs de l’école, les apprentis, les maîtres d’apprentissages et le GIAPATS (Groupement d’Intérêt Associatif pour la Promotion de l’Apprentissage en Travail Social et Médico-social). Celui-ci permet de financer des projets pour les apprentis.
Du point de vue de l’employeur, l’apprenti est salarié de l’entreprise. Il a les même droits que les autres employés. Cependant, celui-ci ne compte pas dans les effectifs de l’établissement : il ne peut notamment pas avoir la charge d’un groupe d’enfants seul. L’apprenti signe un contrat avec l’employeur. Il est alors rémunéré en fonction de son âge et des années en formation. L’employeur peut proposer de l’embaucher après obtention du diplôme.
Être apprenti présente de nombreux avantages :
Pour ce qui est de la formation en école, l’apprenti dispose de 2 stages hors employeur dont 1 possible à l’étranger. Le reste du temps (comptant les périodes de stages pour les étudiants en cursus initial) est consacré au lieu d’apprentissage. Certains cours sont dispensés à l’école mais les thématiques nécessitent d’être abordées avec le maître d’apprentissage. C’est pourquoi le planning diffère de celui des étudiants en cursus initial ; en revanche les examens restent identiques. Du point de vue de l’école, l’apprenti est considéré lui aussi comme un étudiant. Par ailleurs, l’école propose des temps de regroupement entre les formateurs de l’école, les apprentis, les maîtres d’apprentissages et le GIAPATS (Groupement d’Intérêt Associatif pour la Promotion de l’Apprentissage en Travail Social et Médico-social). Celui-ci permet de financer des projets pour les apprentis.
Du point de vue de l’employeur, l’apprenti est salarié de l’entreprise. Il a les même droits que les autres employés. Cependant, celui-ci ne compte pas dans les effectifs de l’établissement : il ne peut notamment pas avoir la charge d’un groupe d’enfants seul. L’apprenti signe un contrat avec l’employeur. Il est alors rémunéré en fonction de son âge et des années en formation. L’employeur peut proposer de l’embaucher après obtention du diplôme.
Être apprenti présente de nombreux avantages :
- une sécurité salariale (pour les personnes ayant déjà travaillé, celles qui ont besoin de subvenir à leur besoin,…) ;
- un lien fort entre théorie et pratique : une application concrète plus rapide des notions sur le terrain ;
- un travail sur les thématiques du métier et la mise en place de projets sur le long terme;
- un soutien et accompagnement permanent fourni par le maître d’apprentissage.
*La Réforme des Diplômes d’État du Travail Social
La réforme du 22 août 2018 a pour objectif de revaloriser Cinq Diplômes d’État du travail social: DEASS, DEES, DEETS, DEEJE, et DECESF. Tous ces diplômes passent alors au niveau II (grade licence) à compté de la rentrée 2018 (excepté pour le DECESF à compté de 2020). Jusqu'ici, bien que le nombre d'années d'étude était de 3 ans, ces diplômes étaient toujours considérés comme des Bac + 2. De part cette revalorisation, le référentiel de formation a été modifié afin d'être unifié avec les autres études universitaires; ainsi l'initiation à la recherche et à une langue étrangère sont obligatoires. D'ailleurs ce nouveau statut de licence et par conséquent la validation d'ECTS tout au long de la formation, permet de créer une équivalence des diplômes en Europe. Cette réforme a surtout pour idée de créer une culture commune, et par ce biais de rapprocher les travailleurs sociaux dès leur formation, puisqu'ils seront amener à travailler ensemble une fois diplômés.
Spécificités des Domaines de Formation
Prendre l'enfant dans sa globalité.
Le Domaine de Formation 1 (DF1) et le Domaine de Formation 2 (DF2) sont deux domaines complémentaires désignés comme formateurs au "cœur du métier" de l'EJE. Alors, le DF1 offre des connaissances théoriques et méthodologiques sur le développement de l'enfant de manière globale et son observation. Dans l'idée de privilégier l'intérêt premier de l'enfant, l'approche est faite globalement, le prenant au sein d'un environnement, et d'une famille. Cette famille est prise comme un acteur indispensable dans l'accompagnement de l'enfant. L'EJE a comme mission d'observer, de favoriser le lien parent-enfant et de viser une cohésion éducative afin de l'accompagner au mieux lui et sa famille. Ce domaine a comme finalité d'inscrire l'étudiant dans une démarche d'interrogation face à son futur statut d'EJE mais aussi de futur travailleur social. Ainsi, il questionne l'étudiant sur ses projets, ses actions éducatives, ses choix,... ce qui laisse place à la construction de son identité professionnelle.
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S'adapter à l'enfant et ses particularités.
Le Domaine de Formation 2 (DF2) et le Domaine de Formation 1 (DF1) sont deux domaines complémentaires désignés comme formateurs au "cœur du métier" de l'EJE. Le DF2 s'appuie sur l'acquisition de connaissances des spécificités du petit enfant dans son développement: physiologique, moteur, intellectuel, social,... Il aborde aussi la partie sanitaire, ainsi que la santé, et les dysfonctionnements chez le jeune enfant auxquelles l'EJE peut être confronté durant son parcours professionnel. D'ailleurs il traite la notion de prévention en lien avec ces sujets sensibles. Étant un travail justement délicat, œuvrant auprès des tout-petits et de leur familles, le DF2 approche la question du savoir-être et du savoir faire. Il amène encore une fois à la notion de questionnement et de prise de recul faces aux pratiques, notamment par l'étude des démarches pédagogiques, de réflexion, de recherche,...
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Communiquer maître mot du travail d'équipe.
Le Domaine de formation 3 (DF3) fait partie du socle commun aux EJE, ES (Éducateurs spécialisés), ASS (Assistants de service social), ETS (Éducateur technique spécialisé), et CESF (Conseiller en économie sociale familiale) depuis la réforme des diplômes de 2018. Le DF3 est accès sur la communication et le travail d'équipe, deux notions incontournables dans les métiers du social. Il cherche à faire évoluer la communication des étudiants en apprenant des techniques, mais surtout en leur apprenant à porter attention au contexte, à l'organisation, aux personnes présentes/concernées, aux réseaux, au rapports sociaux, à la notion de groupe,.. dans une situation donnée. Le domaine insiste sur l'idée d'échange, de réciprocité, d'écoute, de compréhension et d’objectif commun, dans la relation avec l'autre. Il était évident alors de lier au concept d'équipe la communication, qui (une fois maîtrisée) offre une complémentarité, et une coopération, permettant la mise en place de projets pertinents et éthiques pour le collectif.
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Faire du lien et connaître le cadre, pour proposer un meilleur accompagnement.
Le Domaine de formation 4 (DF4) fait partie du socle commun aux EJE, ES (Éducateurs spécialisés), ASS (Assistants de service social), ETS (Éducateur technique spécialisé), et CESF (Conseiller en économie sociale familiale) depuis la réforme des diplômes de 2018. Le DF4 a pour but d'offrir aux étudiants des outils, et des connaissances contextualisant leurs futurs lieux d'exercice. Il offre des moyens de s'approprier leurs organisations, leurs fonctionnements, et leurs règlementations afin d'élaborer au mieux des pratiques éducatives. Comprendre et faire du lien entre les différentes dynamiques ainsi que connaître les différents partenaires permet d'ouvrir sur une démarche plurielle. Celle-ci offre une prise de recul, une prise en compte de plus de paramètres, et ainsi la mise en place d'un projet globalisant. Afin d'arriver à ce résultat le DF4 cherche à donner les clefs qui permettront aux futurs professionnels de créer du lien entre les différents acteurs. La dernière volonté abordée par ce domaine est d'inscrire dans une posture de recherche dans l'idée d'amener à une évolution des pratiques.
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Des possibilités d'évolution?
Après l'obtention du diplôme de DEEJE il est possible de se former afin d'évoluer: DE d'ingénierie sociale, certificat d'aptitude aux fonctions de directeur d'établissement ou de service d'intervention sociale (CAFDES), certificat d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable d'unité d'intervention sociale (CAFERUIS). Le suivi d'une formation particulière permet aux titulaires du DEEJE d'exercer comme médiateur familial. Avec des années d'expériences l’EJE peut intervenir dans les établissements formant les EJE voir devenir formateur. Il peut aussi devenir auto-entrepreneur/ EJE libéral en intervenant dans les établissements et les structures.
Rubrique écrite par Magali et Clara.